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Violences conjugales ou descente en enfer
14 mai 2020

Petite présentation

Le 14/05/2020

J'ai vécu durant vingt-cinq ans avec mon grand amour. Mon amour de lycée qui m'a brisé la cœur encore et encore. À l'époque où je l'ai rencontré, je manquais terriblement de confiance en moi et l'estime que j'avais de moi-même était bien basse. Lui s'est montré tellement gentil et attentionné. D'insignifiante, j'étais devenue importante à ses yeux. Il m'avait placée sur un piédestal. Avec le recul, je me rends compte à quel point j'étais superficielle, ce que je m'a narguais de ne pas être. Pourtant, il n'a fallu que quelques mots doux pour que je saute à pieds joints dedans.

Lui aussi, traversait une période difficile avec le divorce de ses parents qui tournait au cauchemar. Et moi, j'étais là douce, à l'écoute, bienveillante. J'étais là pour lui à le soutenir. Je pense que c'est ce qui l'attirait. Il ne m'aimait pas pour la personne que j'étais, mais pour ce que je faisais pour lui. Pour ma docilité, toujours prête à lui prouver mon amour. J'étais pratique, juste pratique durant toutes ses années. Je prenais soin de lui, des enfants de la maison. Je le soutenais, l'écoutais et servais à l'occasion de punching ball émotionnel. 

Je suis partie depuis de longs mois maintenant et chaque jour, il me manque. Chaque jour mon cœur pleure. À  l'intérieur de moi, je pleure. J'oscille entre des nuits qui sont une longue suite de cauchemars et des jours où les bons souvenirs me bombardent. Il m'a brisé le cœur encore et encore et c'est toujours la même question qui me revient : pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il m'aimer de la façon dont je l'aimais ? Pourquoi était-il obligé de me faire du mal pour se sentir bien ? 

La violence, ne s'installe pas du jour au lendemain, mais insidieusement. Instillant le doute, la peur et l'espoir. On s'y habitue. Telle la grenouille dans une casserole et placée sur feu doux. C'est un piège qui se referme doucement sur nous jusqu'au moment où vous considérez cette vie de souffrance comme normale. C'est comme être endormi, anesthésié, paralysé. Il n'y a plus de réaction et on se contente d'encaisser toujours un peu plus. 

À travers ce blog, je tenterai de trouver le parce que et j'espère pouvoir apporter un peu de soutien aux personnes qui traversent cette épreuve. 

Des numéros et des aides à contacter : le 3919, le numéro d'écoute et de soutien qui pourra éventuellement vous diriger vers des associations locales et le Cidff de votre département pour tout le côté juridique, le soutien psychologique et une aide pour le retour à l'emploi. 

 

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Violences conjugales ou descente en enfer
  • Vingt-cinq ans de ma vie avec celui que je pensais être l'amour de ma vie, mon âme sœur. Vingt-cinq années d'une longue, douloureuse et lente descente en enfer. Tant Dr Jekyll, tantôt Mr Hyde. Tantôt ange, tantôt démon.
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